Une fois couronnées d’éphémère,
les têtes des pavots veillent en silence,
fières silhouettes offertes au vent,
ombres et lumières tissées de vert et d’or.
Leur chevelure, un diadème séché par l’été,
sème aux souffles légers des promesses d’ailleurs,
murmure de graines bercées d’attente,
prêtes à éclore en mille songes.
Elles sont mémoire et renouveau,
fragiles et puissantes à la fois,
danseuses immobiles sous le pinceau du temps.