Sur la toile, l’encre s’épanche en volutes suspendues,
Comme le souffle d’un vent ancien gravant l’invisible.
Les lignes se frôlent, s’enlacent, s’éloignent,
Écho d’une parole muette, murmure d’éternité.
Chaque geste est une note dans la symphonie du vide,
Ombre et lumière tissent un langage oublié.
Le silence devient rythme, l’espace devient souffle,
Et dans l’abandon des formes, naît le sens caché.
Est-ce un poème sans mots, une prière sans fin ?
Un secret confié au papier, une trace d’âme fugitive ?
Dans cette danse immobile où tout s’efface,
Ne demeure que l’instant, gravé dans l’infini.